Le plan Urgence apporte un souffle nouveau à l’enseignement supérieur au Maroc. Stratégies compétitives, innovations dans le mode de gestion des établissements, restructurations dans les curricula… tous, ainsi que d’autres, promettraient de mettre le pays sur un piédestal satisfaisant en matière d’enseignement.
Mais, la recette serait-elle complète ?...
En effet, c’est bien …
Un autre atout est l’implication progressive des entreprises dans le cycle académique supérieur dans le but de garantir une transition plus effective et efficace des nouveaux lauréats lors de leur insertion dans le marché du travail.
Mais…
Si l’on a décidé de passer à un mode de gestion « pragmatique », alors soyons pragmatiques jusqu’au bout. Je veux dire par là que les enseignants ne devraient pas choisir de faire ce métier parce qu’il leur permet d’avoir « plus de temps libre ». Un enseignant devrait être rémunéré pour sa performance (Pay for Performance, comme diraient les Américains). La performance d’un professeur est mesurée par le nombre d’heures qu’il/elle enseigne, par le nombre de publications annuelles, par le nombre de séminaires auxquels il/elle aurait participé, mais aussi par l’évaluation effectuée par les étudiants eux mêmes (ce qui est appelé en langage business L’évaluation à 360 degrés).
La performance de l’enseignant serait donc mesurée par l’ensemble de ces critères – non-exhaustifs, et le renouvellement de son contrat d’enseignement au sein de l’université devrait justement en dépendre. Voilà comment çà se passe généralement dans une entreprise si l’on veut réellement émuler le système privé.
J’attire l’attention au fait que ce mode de gestion (pragmatique) fonctionne très bien dans les pays avancés où la science et le développement vont de pair.
J’avoue aussi que cette transition demandera beaucoup de courage à nos décideurs. Mais nous savons tous très bien que sans l’audace de faire face à nos problèmes de manière rationnelle et courageuse, nous serions entrain de nous faire absorber, tout doucement, dans une spirale de déperdition d’argent, d’énergie, et de temps.