Wednesday, December 21, 2011

MFAA: 8ème Conférence Annuelle – Démocratie et Développement: Enjeux et Perspectives


La 8ème Edition de la Conférence Annuelle de la MFAA (Moroccan Fulbright Alumni Association), organisée ce Samedi 17 Décembre 2011 à Rabat, est venue cette année avec une couleur spéciale, celle de l’analyse critique de la réforme politique récemment opérée au Maroc et son impact sur le développement économique du pays, sous le thème « Le Maroc : Quel modèle de développement économique pour une réforme politique réussie ? »

Des présentations de haute qualité scientifique ont illuminé cette journée où un panel de brillants professeurs chercheurs et d’acteurs politiques a présenté les dernières réflexions autour du sujet.

Pr. Driss Guerraoui, Secrétaire Général du Conseil Economique et Social (CES), a ouvert la session par un discours introductif où il a récapitulé les défis socio-économiques qui font face au pays. Pour résumer en bref :
Dans le contexte international, trois types de défis majeurs entravent l’accélération du développement : le défi de l’insécurité, le défi de la complexité, et le défi de la rareté (Schéma ici-bas).



Dans le contexte national, de nouvelles donnes socio-économiques tendent à redéfinir les priorités du Maroc. Ces éléments se résument en :

1- Une nouvelle donne institutionnelle : avec le décret et le vote de la nouvelle constitution et les tentatives de réconciliation des Marocains avec leur politique
2- La permanence de la Crise de l’Ecole : avec un système scolaire boiteux et surtout l’urgence de le redéfinir qu’il reste la seule voie possible et crédible pour produire des élites à la mesure des ambitions du changement
3- Des inégalités persistantes (spatiales, de genre, ..) : le rural vs. L’urbain, les inégalités des droits entre hommes et femmes
4- La Crise de la Gouvernance : et les challenges pour lutter contre l’économie de la rente, le clientélisme, la corruption, …etc
5- La Crise du Lien Social et du « vivre ensemble »: avec des Marocains de plus en plus individualistes et de moins en moins aptes à vivre ensemble et s’épanouir en communauté.

A la lumière de ces défis, Pr. Guerraoui a listé quelques priorités sociales et économiques dont l’innovation dans les modèles de croissance, la recherche de nouvelles sources de financement (réforme fiscale, gouvernance économique, et finance alternative), la gestion de la complexité urbaine, et le renforcement de la sécurité économique.

Suite à cette intervention, Pr. Joffé et Pr. Akagul ont balisé le terrain autour des notions de “déterminisme politique” (où la démocratie conduit au développement économique) et “déterminisme économique” (où la démocratie résulte du développement économique). La « feed-back loop » reliant démocratie et développement a été présentée comme suit :


Enfin, dans un speech dont la force du propos égalait la beauté de la tournure, Pr. Driss Benali a développé les enjeux du Maroc qui “émerge sans être émergent”. Le Professeur a relevé le taux moyen de croissance du pays à 4,5%, un taux bien inférieur au 6 ou 7% recommandés pour les pays émergeants. En matière de gouvernance, plusieurs réformes ont été engagées sans que le rythme de leur implémentation ne soit satisfaisant. Enfin, le Professeur a mis le point sur les grandes disparités économiques avec un ascenseur social en panne à cause notamment du système de l’enseignement. En effet, un marocain né pauvre a plus de 80% de chances de mourir pauvre !
Pr. Benali a souligné ainsi que le Maroc évolue vers une société aristocrate à l’ancienne, et que la seule issue pour notre pays serait :
1- de Valoriser le système politique
2- de renforcer l’état d’une société qui s’affirme (grâce aux medias sociaux notamment)
3- de devenir exigeants (il n’a pas de qualité si la demande n’est pas exigeante)

Je noterai, en dernier, ces quelques schémas que Pr. Benali a utilisés pour décrire le paysage socio-économique du pays :

















Le bilan du développement social au Maroc a été largement brossé par Professeure Raham Bourqia, sociologue et ancienne Présidente de l’Université de Mohammadia, suivie du Professeure Saloua Zerhouni qui a approfondi la lecture des défis socio-économiques du pays.

La journée a été close avec un brillant exposé de M. Rhazaoui, ancien Directeur du PNUD, qui a débattu l’idée que la transformation efficace au Maroc devait s’opérer de manière subite plutôt qu’incrémentale – ou homéopathique – en s’attardant sur quelques indices de développement et leur impact sur le futur du pays.

Enfin, M. Rachid Benmokhtar, Directeur de l’Observatoire National du Développement Humain (ONDH) et ancien Ministre de l’Education Nationale, a ravi l’audience par une synthèse aussi ciblée que riche. En mêlant le conte à la métaphore à une maîtrise incontestée du sujet, M. Benmokhtar a expliqué pourquoi les différentes réformes engagées par le Maroc n’arrivent pas à aboutir, et surtout quels seraient les facteurs clés de succès pour un futur plus prometteur pour notre pays.

Monday, December 19, 2011

Classement des Instituts Educatifs : Un chantier à développer


J’ai été victime, il y a quelques mois, d’une « sur-appréciation » d’un établissement où j’ai inscrit ma petite en début d’année. L’école en question offre en apparence tout ce qu’un parent soucieux de l’éducation de son premier enfant souhaiterait. Mais la réalité a été différente, et comme beaucoup de parents, j’ai dû retirer ma fille de l’école après une déception assurée, un déficit de plus de 5000 DH (~ US $700) entre frais d’inscriptions et règlements additionnel, mais surtout l’anxiété de devoir gérer la peur grandissante de ma fille envers le concept de « l’école » !

Quelle aubaine offrirait-on aux parents si le choix des écoles pour leurs enfants leur serait plus facilité ? En d’autres termes, pourquoi n’existerait-t-il pas encore chez nous un système qui puisse classer les écoles préscolaires , primaires, secondaires, et même universitaires, selon des critères bien définis et reconnus par tous ?

Les avantages d’une telle approche seraient immédiatement perceptibles :

- Les parents auraient une liste avec des critères formels, et donc crédibles, de sélection des établissements scolaires ;

- Les établissements jugés « meilleurs » seraient en tête de liste, ce qui pousserait les moins bons à fournir davantage d’efforts pour s’aligner avec ceux en dessus ;

- Les clients (parents d’élèves) auraient l’information complète sur les établissements, ce qui leur confèrerait un pouvoir de négociation légitime puisqu’ils payent pour ce service ;

- …que les meilleurs gagnent ; la qualité est fille de la compétitivité.

Maintenant, on se demanderait pourquoi un tel système n’est toujours pas en place au Maroc. Une poignée de fausses-contraintes en serait-elle la cause ? On se demanderait, en effet, quel organisme pourrait prendre en charge une telle opération et quelles en seraient les motivations ; quels établissements scolaires couvrir, lesquels des critères utiliser ; et enfin à quel coût ?

Tout organisme privé possédant les ressources et compétences nécessaires pour entreprendre un tel travail serait en mesure de le faire, les motivations iraient du simple avantage d’être premier au marché (first to market) jusqu’au bénéfice immuable de renforcer l’image de marque de l’entreprise en question. L’Etat pourrait également chapoter l’activité de classement des établissements, en partenariat avec un ou plusieurs cabinets de conseil de renommée.

Concernant les critères de classements, une multitude de facteurs peut être prise en considération. Exemple : la qualité d’enseignement, le nombre de réussite par année, le nombre de débouchés, le succès professionnel des débouchés…etc. Les critères peuvent être déclinés en sous-critères pour faciliter les mesures.

Enfin, la question de coût reste étroitement liée à la perception du bénéfice d’une telle opération. Le coût dépendra forcément du nombre d’établissements couverts, de la facilité de collection des informations, et du temps de traitement et de synthétisation des données.

Vivement alors la mise en place d’un système normé de classement des établissements scolaires et des universités, ne serait-ce que pour le luxe de pouvoir distinguer, au préalable, le bon du moins bon…

Sunday, November 6, 2011

Médiathèque de Rabat : Education et Culture Florissantes


La Médiathèque de Rabat, sise à la Fondation Mohamed VI, représente aujourd’hui une enseigne pour la promotion de l’éducation et la culture dans la capitale du pays. Depuis son inauguration en 2010, les visites à la médiathèque par les étudiants, les enfants, les chercheurs et les professionnels s’accroissent.

Pour les adultes, des salles multimédias équipées par les technologies de pointe sont àla disposition des visiteurs et abonnés. Une bibliothèque multidisciplinaire offre un large éventail de livres, de romans, de manuels scolaires, de journaux et de magazines pour usage local ou externe, représentant un total de 25.000 ouvrages consultables sur des supports papiers ou électroniques.

En En outre, des auditoriums et amphithéâtres de haut standing technologique accueillent régulièrement des événements culturels tels que des discussions-débats, des présentations, des séminaires nationaux et régionaux, et même des expositions artistiques.

A la médiathèque, les enfants trouvent également leur compte. Des activités parascolaires sont périodiquement organisées pour les écoliers. Souvent, les écoles primaires de la ville organisent des visites guidées sur place et les enfants participent à un programme éducatif bien établi où instruction et divertissement vont de pair. En effet, ces activités extrascolaires incluent des séances de lecture d’histoires et des activités manuelles pour les tous petits, des jeux informatiques éducatifs pour les plus âgés, ainsi que des « séances cinéma » où les enfants visionnent des films et documentaires éducatifs sélectionnés par les spécialistes du domaine.

Il faut noter enfin que l’ensemble des salles de la médiathèque sont admirablement conçues et dotées de matériel de haute qualité. On s’y sent tout simplement chaleureusement invité à apprendre, à découvrir, à partager, et surtout, à revenir !

Note de fin : La médiathèque est ouverte à tout le monde, pour s’inscrire, les prix d’abonnement annuel vont de 0 DH pour les enfants d’enseignants, à 50DH pour les étudiants, 100DH pour les moins de 26ans, et 200DH pour les adultes âgés de plus de 26 ans. Maintenant, il est vraiment grand temps que de telles belles initiatives soient répliquées dans d’autres villes, servant les quatre coins du pays… vivement !

Sunday, October 30, 2011

Universités Maroco-Etrangères : oui, mais…

Une nouvelle tendance commence à prendre place doucement mais sûrement dans le paysage de l’enseignement supérieur au Maroc. Avant, pour obtenir un diplôme étranger, l’étudiant faisait son inscription à l’université désirée et pliait bagage dès qu’il eût reçu sa lettre d’admission. Aujourd’hui, l’université s’est rendue sur place, réduisant à zéro la distance que l’étudiant devait traverser pour y parvenir.

Des affiches jonchent les grandes artères de Casablanca, portant les noms d’universités Américaines, Britanniques, …etc.

Cette approche porte nombre d’avantages, mais présente aussi des limitations.

Les plus :

- L’étudiant a accès à une éducation multinationale sur le territoire national

- L’anglais, étant utilisé comme langue d’enseignement dans ces universités, donne un avantage aux étudiants par rapport au reste des universités marocaines

-- L’avantage financier est indubitable pour les parents qui, autrement, auraient déboursé dix fois plus

- L’étudiant obtient un diplôme universitaire international lui permettant de poursuivre des masters à l’étranger sans grande difficulté.

Les aléas :

Etudier dans une université délocalisée reste quand même limitatif :

- L’expérience d’études à l’étranger tire son intérêt beaucoup plus de l’environnement multiculturel dans lequel l’étudiant évolue que du contenu des cours en soi. Aujourd’hui, des cours scientifiques et littéraires de haute qualité sont disponibles gratuitement sur le net. En effet, l’étudiant gagne plus en maturité personnelle et sociale lorsqu’il se donne l’opportunité d’interagir avec des personnes issues de cultures différentes et ayant des backgrounds diversifiés.

- L’étudiant reste largement imprégné des «mauvaises habitudes » acquises pendant son enseignement secondaire ; je parle ici de comportements tels que le non-respect du temps, la mauvaise conduite en classe...etc. A l’étranger, lorsqu’un cours commence à 8h du matin, le prof commencerait à 8:00 et 95% des étudiants seraient à leurs places. Lorsque le prof serait entrain de parler, il est très rare de voir quelqu’un chuchoter, car tout le monde comprend que c’est très irrespectueux vis-à-vis du professeur et de la classe. Ici, l’histoire est bien différente.

En fin de compte, grâce à ces programmes délocalisés, l’étudiant gagne une formation, peut-être, une étiquette, c’est sûr, mais le « formatage » reste local, avec malheureusement tout ce que ceci porte comme bon et moins bon…

Thursday, October 6, 2011

Steve Jobs : Une lumière s’éteint

La planète se réveille aujourd’hui à la nouvelle de la perte de l’un des gourous qui ont transformé le monde digital au cours des dernières années, laissant derrière un tas de fans et un empire technologique nommé Apple.

Jobs a construit le premier ordinateur personnel dans la maison de ses parents adoptifs avec son ami, et bientôt co-fondateur de Apple Computer, Steve Wozniak. Il a ensuite acquis et développé NeXT et Pixar, pour reprendre en 1996 les reines de management d’Apple. Depuis, son leadership visionnaire a conduit l’entreprise de succès en succès, lançant le iMac, puis le iPod, suivi du légendaire iPhone et récemment le iPad.

Un ami me disait que la vie d’un être humain était mesurée par sa longueur et sa “largeur”. La longueur étant définie par le nombre d’années vécues par la personne, et la largeur représentant la qualité de vie et l’apport de la personne à la communauté et l’humanité. Steve Jobs est décédé à 56 ans, un âge considéré trop jeune par rapport à l’espérance de vie de nos jours, mais la largeur de son impact sur la planète est telle qu’il nous serait difficile d’évoquer les termes créativité, innovation, et technologie, sans mentionner Apple.

Une pensée à toi, Steve, un mémo, une prière... et surtout, un grand merci pour avoir inspiré tant de monde par ton leadership et ta persévérance.

Saturday, May 14, 2011

SIFE Morocco : L’Entreprenariat pour les jeunes, par les jeunes


Ce Jeudi 12 Mai, l’activité au sein du Technopark à Casablanca battait son plein ; l’événement était de taille, SIFE Morocco (SIFE = Students In Free Entrepreneurship) organisait son séminaire annuel sous le thème « Développement de l’Entreprenariat des Jeunes au Maroc : Responsabilité sociale de l’entreprise, rôle de la société civile et implication des jeunes ».

Sans surprise, la qualité était au rendez-vous aussi bien au niveau de l’organisation que du contenu des interventions, le but étant de réunir autour de la même table entrepreneurs, étudiants, lycéens, et professionnels du monde associatif dans l’objectif de promouvoir la culture entrepreneuriale chez les jeunes marocaines et marocains et de leur apporter le soutien nécessaire.

Ce séminaire-rencontre rentre dans le cadre de l’initiative Obama pour la promotion de l’entreprenariat dans la région MENA. Aussi, après l’inauguration de la conférence par Mr. Samuel L. Kaplan, ambassadeur des Etats-Unis, d’éminents entrepreneurs ont-ils partagé leurs expériences respectives dans le monde des affaires. Zid Zid Kids est l’enseigne que nous a présentée Mr. Ahmed Essakalli, président et fondateur de cette entreprise Marrakchi spécialisée dans les vêtements et accessoires de luxe pour enfants. Son message, « suivez votre intuition, et le reste suivra ». Mme Hakima El Haité, DG d’Eau Globe raconte comment elle a démarré son business vingt ans auparavant avec un capital de 20.000 DH. L’essence de ses conseils se résumait dans la nécessité d’inculquer la culture entrepreneuriale à nos enfants, de les doter du courage, de la créativité, et surtout de la capacité de rebondir après l’échec, qualités dont tout entrepreneur a besoin pour réussir. Enfin, Mr. Omar Chaabi d’Ynna Holding a vivement incité les jeunes à déployer tous leurs efforts pour la poursuite de leurs rêves, en adressant un message qui n’a pas manqué de surprendre, mais aussi d’amuser, toute l’assistance « … n’écoutez pas les conseils de ceux qui vous aiment (vos parents, la famille, ..), ils auront trop peur pour vous pour vous laisser voler de vos propres ailes… ».

Des ateliers pratiques ont précédé la pause-déjeuner qui a ensuite été suivie par d’autres ateliers d’échange et d’une session de Speed Networking.

En gros, il semblerait que les participants ont unanimement confirmé que la voie royale pour le pays et les jeunes de ce pays pour construire une économie solide et compétitive sur le plan international serait la voie de l’entreprenariat. Un choix certainement risqué et challengeant, mais quel goût aurait la réussite sans le risque et le challenge ?

Tuesday, May 3, 2011

En attendant…

Plus d’un mois s’est écoulé avant que je n’aie pu reprendre mon blogging. En fait, je n’y ai pas renoncé, mais je voulais simplement être fidèle à la mission que j’ai tracé pour ce blog le jour où il est né, et qui est d’observer le système d’éducation et d’enseignement au Maroc d’un œil critique, et de contribuer à l’amélioration de ce système à travers des idées innovantes, des attitudes positives et surtout constructives.

Or, en ce mois d’avril, et pendant que le monde continuait de changer, pris entre ses troubles et tourments, mon esprit n’arrivait plus à déceler le positif. Malgré d’inlassables efforts, je ne parvenais pas à écrire quelque chose qui serait différente de la critique pure et simple. Bref, je n’arrivais pas à proposer des solutions « cocotte-minute ». Est-ce une maturité de réflexion autour du sujet de l’éducation qui m’aurait mené à considérer l’enjeu trop délicat pour être discuté dans un blog perdu dans le net ? Ou est-ce simplement un coup de pompe qui voilerait soudain mon optimisme habituel ?…Je ne sais pas, je ne cherche pas à avoir la réponse tout de suite. Je veux seulement continuer de croire que le Maroc aura un futur meilleur, où les enfants issus des classes moyennes et pauvres pourront s’offrir une éducation/un enseignement de qualité, leur permettant d’être aussi compétitifs sur le marché du travail que leurs rivaux plus riches. Est-ce trop demander à une nation qui se veut démocratique ? N’est-ce pas là le soubassement simplissime de la démocratie ?... En attendant que mon rêve devienne réalité, que mon songe ne se dissipe pas dans le néant, je secouerai mon âme, ma plume, ou mon clavier, en ferai mes armes et compagnons dans une bataille qui est loin d’être livrée, mais qui, grâce à l’effort de chacun de nous, donnera indéniablement gloire à la justice, à la démocratie.

Amen.

Tuesday, March 22, 2011

Maintenant je veux bosser, la fac çà sera pour après !

La question cruciale semble pendue à toutes les lèvres des jeunes élèves à la porte du lycée: Que fais-je après le bac ? Avec ce que j’appelle la « crise d’orientation » au Maroc, le jeune lycéen et la jeune lycéenne ont peu de chance d’atterrir sur les bons rails en suivant leur propre instinct.

Je ne souhaite pas détailler cette histoire d’orientation car je souhaiterais y revenir dans un autre post vu son importance. Par contre, parlons un peu d’une option très rarement abordée à l’école, et encore plus rarement acceptée par les parents ; on va l’appeler « le break scolaire ».

J’entends par le break scolaire une rupture que l’élève fait avec les études à sa sortie du lycée. A 18 ans, le jeune élève peut choisir de faire halte aux études pour intégrer le marché de l’emploi « momentanément » avant de reprendre les études quelques années plus tard. Au premier abord, cette idée ne traverse l’esprit du parent marocain lambda sans y laisser la trace d’incrédulité qui va jusqu’au refus littéral. Mais il semblerait que les spécialistes auraient un point de vue différent. Voyons…

Pourquoi le Break Scolaire est important :

Selon le Professeur et psychanalyste Pr. Mamoun Moubarak Dribi, il serait important voire utile qu’un élève fasse un arrêt de ses études juste après le bac s’il le souhaite fortement. Il justifie ce point de vue par les arguments suivants :

1- L’élève pourrait être extenué physiquement et psychiquement à la sortie du Bac. L’arrêt momentané lui permettrait de reprendre des forces tout en testant ses aptitudes professionnelles « ce qu’il/elle vaut sur le marché »

2- L’adolescent a aujourd’hui accès à plusieurs éléments renforçant son indépendance relative dès son jeune âge (téléphone portable, argent de poche, moto, iPhone, …). Voulant affirmer cette indépendance, ne serait-ce que pour une période déterminée, l’adolescent/adulte opte pour une année ou deux d’activité professionnelle avant de poursuivre des études supérieures.

3- Enfin, ce break s’avéreraient être une phase importante dans la mesure où elle permettrait à l’élève/étudiant de mieux calibrer sa vocation et de mieux orienter ses choix de carrière, et donc d’études supérieures.

Cela dit, Pr. Dribi insiste fortement sur le fait de Retourner (avec un grand « R ») aux études supérieures dès que possible.

Maintenant, jusqu'à quel point le Break Scolaire est applicable au Maroc ?

Oui, en effet, ce serait idéal si l’élève choisit d’intégrer le marché du travail pendant quelques années, et puis un beau jour décide de devenir médecin, envoie sa candidature à la faculté de

médecine de sa ville et obtient une place sur ses bancs. L’entrave majeure pourtant, à ma connaissance, serait la validité du Bac, une notion que mes capacités intellectuelles n’arrivent pas encore à absorber, comme si deux ans après le bac, les facultés mentales de l’élèves deviennent rouillées, son savoir obsolète, et sa capacité à réussir remise en question. Dans les pays aujourd’hui leaders en éducation supérieure, une telle entrave n’existe pas. Après le lycée, l’étudiant est libre de construire son chemin à l’intérieur ou à l’extérieur des murs de l’université. Si à 40 ans, il / elle décide de reprendre les études, personne n’ira lui demander de refaire son Bac ! Au contraire, on tiendrait plutôt compte de ses compétences, son adaptabilité, sa capacité d’apprendre rapidement, …etc. Le résultat en est des personnes qui finissent forcément par atterrir dans leur domaine préféré, et donc un domaine où ils/elles s’épanouiraient et seraient hautement productifs.

Maintenant, il faut dire aussi que le regard de la société envers ces choix atypiques est encore pesant. Mais la société change et les mentalités changent aussi par la force des choses.

Conclusion :

Le chemin de la réussite ne passe pas forcément par la voix typique et ordinaire que « Madame/Monsieur tout le monde » se sont tracée à la naissance. L’expérience a prouvé que prendre des décisions courageuses et atypiques dans la vie peuvent avoir un retour très bénéfique sur l’individu et sur la société pourvu que cet individu soit en mesure de défendre ses choix. La société, quant à elle, finit par accepter voire valoriser les expériences « uniques ».

Friday, March 18, 2011

Al-Jisr : le Pont entre l’Entreprise et l’Ecole



« Tous les acteurs socio-économiques conviennent de l’urgence d’améliorer les performances de notre système éducatif afin de faire face aux défis du 21ème siècle. Plusieurs démarches ont été entreprises dans ce sens notamment en identifiant les faiblesses et en essayant d’y apporter les solutions. Cependant l’ampleur de cette problématique interpelle l’entreprise, principal débouché de notre système éducatif, afin qu’elle s’implique dans son amélioration. »

C’est par ces mots que Mr. M’hammed Abbad Andaloussi entame l’éditorial d’Al-Jisr, Association dont il est Président. Comme son nom l’indique, Al Jisr (ou Le Pont) a pour mission de mobiliser les entreprises en vue de leur implication dans l’amélioration des performances de l’école publique. En treize ans d’existence, l’association a réussi à drainer les efforts de plus d’une soixantaine d’entreprises marocaines pour parrainer 70 écoles appartenant à différentes régions du Royaume. L’entreprise parrain vient en aide à l’école parrainée par des dons en nature comme des ordinateurs, du matériel éducatif, l’aménagement d’espace et de terrains de sports…. mais aussi par d’autres formes de soutien qui s’étalent sur le long terme. A ce titre, certaines entreprises enverraient chaque matin du personnel de ménage pour s’occuper de la propreté des classes avant le début des cours à 8 heures dans les écoles parrainées. D’autres entreprises enverraient des infirmiers pour assurer des contrôles et des soins dans le but de réduire les entraves à la scolarité. Et enfin, certaines entreprises interviendraient par l’implication directe de leurs cadres et employés dans l’apport d’une plus-value à l’école à travers des présentations interactives, des compétitions et activités d’initiation à la création d’entreprise.


En général, comme le souligne Mr. Andaloussi, l’appui de l’entreprise est multiforme, et vise à :




  1. contribuer à l’amélioration des conditions et des méthodes d’apprentissage
  2. développer des activités parascolaires (peinture, poésie, clubs, …etc.)
  3. mobiliser la communauté de l’école
  4. développer une culture d’évaluation des performances de l’école

Je vous laisse découvrir une vidéo résumant tout cela et plus encore http://www.aljisr.ma , en espérant que cela soit une source d’inspiration aux managers, employés et chefs d’entreprises pour contribuer à la construction de l’Economie du Savoir dont notre pays a tant besoin.

Tuesday, March 1, 2011

Serait-ce Sciences Po du Maroc ?


Une nouvelle école à Rabat, un nouveau profil de diplômés. L’EGE, ou l’Ecole de Gouvernance et d’Economie est la première école du Royaume spécialisée dans les sciences politiques et économiques. J’y ai rendu visite hier soir pour assister à une conférence sur la Diplomatie de Connivence Internationale tenue par Mr. Bertrand Badie, Directeur à Sciences Po du programme doctoral en sciences politiques des relations internationales.

Trois aspects ont particulièrement attiré mon attention :

1- Le cadre : Correct et très convivial, l’école est aménagée de sorte à offrir un environnement agréable où il fait bon étudier.

2- Les étudiants : J’ai apprécié le fait que les étudiants sont arrivés nombreux pour assister à la conférence, mais surtout, à l’heure ! J’insiste sur l’heure car le temps aurait une définition différente au Maroc de ce qui est communément admis à l’échelle internationale. J’ai aussi apprécié la qualité des questions posées par les étudiants qui étaient à la hauteur de l’audience et de l’intervenant.

3- Le staff : Dans le couloir principal de l’école, des jeunes hommes et femmes s’affairaient à accueillir les participants et mettre tout en place avant le démarrage de la conférence. J’ai appris par la suite que la majorité du staff de l’école sont de jeunes cadres seniors. C’est dire le souffle jeune que souhaiterait insuffler le Directoire de la Fondation à cette école qui porte tant de promesses…


Enfin, un petit mot sur la conférence en soi. Entremêlant concepts théoriques et histoire du système de gouvernance internationale, le conférencier a brillamment défendu sa thèse de diplomatie de connivence, qu’il a appelée aussi « Diplomatie de Clubs ». Très brièvement, Mr. Badie critique fortement le système de gouvernance oligarchique en décrivant sa dérive du G5 au G8 puis au G20. Si ce système d’oligarchie autoproclamée contient aujourd’hui et les « Aristocrates » (les pays du G5) et les « Nouveaux Riches » (les pays qui ont ensuite rejoint pour constituer le G20), il exclue inéquitablement les 172 pays du monde dont le PIB total ne dépasse pas les 20%. Or cette règle des 20/80 néglige fatalement la constatation que l’instabilité politique et économique provient aujourd’hui principalement de ces mêmes pays exclus, les pays faibles. Mr. Badie conclue sa conférence par trois points principaux :

1- La diplomatie de connivence reste informelle (discussions au coin du feu et clubbing) et donc échoue à créer une réelle réforme du système politique international

2- La connivence est une machine à exclure (20 états membres et 172 autres exclus)

3- La connivence est une machine à entretenir l’élargissement du fossé entre les attentes du système de gouvernance internationale et la réalité de ce système.

De telles conférences, on m’a dit, sont organisées de manière très régulière (2 à 3 par semaine). Pour une telle qualité, je ferais bien le déplacement et vous encouragerais à en faire autant…Le pire qui puisse arriver est que vous appreniez de nouvelles choses ! :-)

Monday, February 14, 2011

Le Salon International du Livre et de l’Edition à Casablanca

J’ai visité hier le Salon International de l’Edition et du Livre à Casablanca, et j’ai pensé que cela mériterait bien un petit mot. J’ai eu l’occasion de faire la même tournée les années passées, mais cette année a été différente, agréablement différente, en fait.

Si la bonne organisation du forum était au rendez-vous, le contenu aussi n’a pas manqué d’attirer les visiteurs. Tout le monde semblait y trouver son compte, petits, adolescents, adultes, arabophones, anglophones, …etc. Un salut particulier aux organisateurs des rayons pour enfants. En effet, la diversité de l’offre était épatante en termes de livres et jeux éducatifs pour bébés et enfants. De plus, alors que la majorité de ces produits était disponible exclusivement en français et en anglais auparavant, le visiteur est satisfait de retrouver une qualité similaire de ces produits en langue arabe, ce qui permet à une population encore plus large d’y avoir accès et d’en profiter.

Dans les stands pour les grands, j’ai été agréablement surprise de retrouver des best sellers mondiaux et des livres tout récemment parus dans les grandes maisons d’éditions internationales. Pour mon goût personnel, j’ai apprécié de trouver une sélection de livres comme The Black Swan, The Lexus and The Olive Tree, The Upside Of Irrationality... J’ai également eu l’embarras du choix sur les bouquins éducatifs dans toutes les disciplines, des sciences sociales à la finance au marketing et la psychologie…J’ai fini par opter pour Economics for Dummies et Principles of Organizational Behavior.

Je vous invite fortement à y faire un tour pour ceux qui ne l’ont pas encore fait !

Juste une pensée au passage ; plusieurs proclament que les Marocains n’aiment pas lire faute de volonté. Cette fois, à la vue du nombre de visiteurs, de la variété de leurs âges et intérêts culturels, j’ai le plaisir de confirmer que le Marocain lambda cherche et attend des occasions comme celles-ci pour enrichir sa bibliothèque. Que dire si des médiathèques et centres culturels de qualité parsemaient nos villes et quartiers ?... C’est un levier à ne pas rater.

Saturday, February 12, 2011

De l’école à la rue : Décalage

Dans notre pays, il y a un clair déphasage entre le niveau intellectuel d’une personne et son niveau éthique; il semblerait en fait que la corrélation entre les deux est rarement significative.
Ceci n’est pas dur à prouver. On voit beaucoup ces scénarios où Mr. « le jeune cadre en costume cravate » se dépêche chez le boulanger du coin et demande à être servi en fermant l’œil sur la demi-douzaine de personnes qui attendent leurs tours avant lui ; ou bien cette scène où Mme « tirée à quatre épingles et qui parle parfaitement le français avec son fils » jette le paquet de biscuit vide par terre sans aucun signe de gêne ou de souci pour la propreté de la rue ; ou encore ce très courant cliché où Mr. « qui conduit la belle 4x4 avec ses enfants derrière » brule sans scrupule une succession de feux rouges, en parsemant la rue, au passage, de quelques mouchoirs utilisés qui encombraient l’intérieur de sa jolie voiture.

Plus déconcertant est le comportement des automobilistes sur la route. Vous n’avez qu’à prendre l’autoroute Rabat-Casa pour en avoir la certitude. Lorsque vous roulez à la vitesse limite de 120Km/h, vous vous rendez compte que vous êtes harcelé par les phares éblouissants de la voiture derrière qui tient à tout prix à vous dépasser, même sur un coup de queue de poisson … et l’adrénaline atteint son apogée lors d’un bouchon où plusieurs esprits ˝illuminés˝ commencent à créer 2 à 3 couloirs supplémentaires à la droite, même si cela devait leur coûter de rouler sur l’herbe !

En assistant à ces scènes, on est mitigés entre le sentiment de la colère, la frustration et le désespoir.

La colère face au manque de respect des concitoyens et leur manque de considération envers la loi et les personnes. La frustration parce que ces scénarios se répètent et se multiplient abstraction faite de l’endroit, du niveau social ou intellectuel. Et le désespoir parce que très peu est fait pour remédier à ce mal social.

Sur les bancs de l’école primaire, l’enfant apprend l’enseignement du prophète disant que la propreté est une partie de la foi, pour ensuite rentrer chez lui en longeant la rue parsemée d’ordures. Il récite par cœur les versés incitant au respect de la loi et de la communauté, et visualise toutes sortes de dérapages comportementaux dans son cercle social. A 15 ans, cet enfant se voit confronter ses acquis théoriques aux pratiques quotidiennes. A 20 ans, il se révolte contre le système sans vraiment avoir les outils de le changer. Aux alentours de 30 ans, le devenu adulte se cale confortablement dans le moule social et se fond dans les mœurs et usages de l’existant, peut-être parce qu’il est plus simple de s’adapter à un environnement que de se battre pour le changer…

Il est grand temps que nos pédagogues revoient les méthodes d’enseignement d’usage dans nos écoles, et dressent un plan éducatif complet dont l’objectif est de développer les compétences interpersonnelles de l’individu au lieu de procéder à un bourrage de cerveau avec des informations dont personne ne sait plus quoi faire…

A suivre…

Monday, January 17, 2011

Le Préscolaire au Maroc : Regards

Un observateur du paysage socioéconomique du Maroc à l’état actuel ne manquerait de remarquer l’engouement grandissant des parents pour l’éducation de leurs enfants. Au début, çà a commencé par la croissance des heures supplémentaires un peu partout et à tous les niveaux. Ensuite, on a assisté à la poussée incroyablement rapide des lycées privés – pour ceux qui n’habitent pas le Maroc ou qui l’ont quitté il y a longtemps, j’aimerais signaler que seulement quinze ans auparavant, il était très rare de voir des lycées privés, encore moins, peuplés par des élèves de la classe moyenne. Aujourd’hui, cette frénésie que courent les parents pour offrir un enseignement de qualité à leurs progénitures ne s’est pas limitée à l’enseignement supérieur, mais elle touche également les crèches et jardins d’enfants !

Il y a quelques années, un parent ordinaire, comme tous les Monsieur-Madame couples Marocains, s’il appartient à la classe moyenne-haute, chercherait le jardin d’enfants le plus proche de la maison pour y inscrire son enfant. Le critère de la proximité était ainsi nécessaire, mais surtout, pratiquement suffisant. Quant aux prix, ils étaient relativement abordables.

Aujourd’hui, une dynamique intéressante prend le dessus du marché du préscolaire. Je l’appelle un marché, car il a toutes les caractéristiques d’un business dans le monde du capitalisme. Voyons de plus près :

Analyse de la Demande :

- Des parents de plus en plus instruits et donc exigeants quant-à l’éducation de leurs enfants

- Ces parents ne veulent plus attendre que leur enfant atteigne les études secondaires pour le préparer au marché du travail compétitif. Ils ont compris que l’enjeu se joue bien plus tôt, au niveau de l’école primaire où l’élève acquiert déjà les principes de base qui vont lui permettre de se distinguer des autres par la suite. Aujourd’hui, cela semble ne plus suffire à des parents en quête de plus de succès pour leurs enfants ; ils poussent la barre plus loin pour mettre ces derniers dans des établissements préscolaires de ״haut niveau״

- Il en résulte une forte demande sur le marché de jardins d’enfants – tous privés à ce jour.

Analyse de l’Offre :

- Avec la demande croissante, les entrepreneurs trouvent dans ce nouveau marché un business lucratif qui marche à tout prix.

- Cependant, avec la montée en flèche des prix de l’immobilier, très peu d’acteurs peuvent pénétrer le marché, ces acteurs sont des gens qui ont typiquement de vastes ressources financières leur permettant de construire et aménager un terrain en jardin d’enfants. Les barrières d’entrées sont donc très élevées, et le citoyen lambda, bien qu’il/elle ait des idées intéressantes ne peut se lancer dans de tels projets.

- Même avec cette demande effrénée, le marché semble ne pas encore avoir atteint la maturité requise. Les éducatrices ne sont généralement pas adéquatement formées pour le travail de jardinières. En Finlande par exemple, pays numéro 1 en éducation dans le monde, les éducateurs et éducatrices dans les jardins d’enfants ont des licences et des mastères en sciences de l’éducation. Je serais très curieuse de savoir combien de nos éducatrices dans les crèches et jardins d’enfants ont un diplôme d’études supérieures. En fait cela n’est pas fortuit, lorsqu’un parent paie 3000 Dh/mois pour son enfant de 4 ans, il s’attend à ce que ce dernier reçoive une éducation de qualité, c.-à-d. une éducation où il n’est pas frappé par la maîtresse lorsqu’il oublie comment on écrit une lettre de l’alphabet, …

- Un autre aspect intéressant est celui de disponibilité des places. J’ai été informée par un ami que pour inscrire ma fille dans un jardin d’enfants dans deux ans, il faudrait que je m’y prenne dès les premiers mois de sa naissance ! Il parait qu’il faut réserver sa place dans les crèches ״de bonne qualité״ trois ans à l’ avance !

- Enfin, les prix en cours sont exorbitants pour le moins dire. 3000 Dh/mois pour la scolarité d’un bébé dépasse de loin les capacités du Marocain de la classe moyenne. Si en plus ils sont trois enfants, cela monte vite à 9000Dh plus les frais associés, soit le salaire net moyen d’un ingénieur.

- En conclusion, peu d’acteurs dominent le marché du préscolaire, et continueront à le dominer de par la nature de l’investissement requis. Ces acteurs mettent rarement en place les moyens pour recruter des éducatrices qualifiées aux standards internationaux. Mais les parents, pressés par l’envie de donner au maximum à leurs enfants, finissent par subir au jeu, ce qui crée un effet boule de neige.

En microéconomie, cela donnerait le schéma suivant :




Cette montée des prix forcée par l’équilibre de marché mènera de nouveaux acteurs à pénétrer le marché. Et c’est exactement ce qu’on a vu avec l’entrée de la mission Espanole et la mission Belge dans le préscolaire. Ces nouveaux entrants feront que l’offre augmentera un peu plus, forçant les prix un petit peu plus bas (de P' vers P2).


Mais dans tout cela, la qualité reste une grande question dont la dimension est absente dans le modèle économique de l’offre et la demande. Pourvu que les parents avisés soient encore plus exigeants vis-à-vis des éducatrices/éducateurs en termes de pédagogie employée, de connaissances en psychologie de l’enfant et en relations maître-enfant…pour un début.