Sunday, October 30, 2011

Universités Maroco-Etrangères : oui, mais…

Une nouvelle tendance commence à prendre place doucement mais sûrement dans le paysage de l’enseignement supérieur au Maroc. Avant, pour obtenir un diplôme étranger, l’étudiant faisait son inscription à l’université désirée et pliait bagage dès qu’il eût reçu sa lettre d’admission. Aujourd’hui, l’université s’est rendue sur place, réduisant à zéro la distance que l’étudiant devait traverser pour y parvenir.

Des affiches jonchent les grandes artères de Casablanca, portant les noms d’universités Américaines, Britanniques, …etc.

Cette approche porte nombre d’avantages, mais présente aussi des limitations.

Les plus :

- L’étudiant a accès à une éducation multinationale sur le territoire national

- L’anglais, étant utilisé comme langue d’enseignement dans ces universités, donne un avantage aux étudiants par rapport au reste des universités marocaines

-- L’avantage financier est indubitable pour les parents qui, autrement, auraient déboursé dix fois plus

- L’étudiant obtient un diplôme universitaire international lui permettant de poursuivre des masters à l’étranger sans grande difficulté.

Les aléas :

Etudier dans une université délocalisée reste quand même limitatif :

- L’expérience d’études à l’étranger tire son intérêt beaucoup plus de l’environnement multiculturel dans lequel l’étudiant évolue que du contenu des cours en soi. Aujourd’hui, des cours scientifiques et littéraires de haute qualité sont disponibles gratuitement sur le net. En effet, l’étudiant gagne plus en maturité personnelle et sociale lorsqu’il se donne l’opportunité d’interagir avec des personnes issues de cultures différentes et ayant des backgrounds diversifiés.

- L’étudiant reste largement imprégné des «mauvaises habitudes » acquises pendant son enseignement secondaire ; je parle ici de comportements tels que le non-respect du temps, la mauvaise conduite en classe...etc. A l’étranger, lorsqu’un cours commence à 8h du matin, le prof commencerait à 8:00 et 95% des étudiants seraient à leurs places. Lorsque le prof serait entrain de parler, il est très rare de voir quelqu’un chuchoter, car tout le monde comprend que c’est très irrespectueux vis-à-vis du professeur et de la classe. Ici, l’histoire est bien différente.

En fin de compte, grâce à ces programmes délocalisés, l’étudiant gagne une formation, peut-être, une étiquette, c’est sûr, mais le « formatage » reste local, avec malheureusement tout ce que ceci porte comme bon et moins bon…

Thursday, October 6, 2011

Steve Jobs : Une lumière s’éteint

La planète se réveille aujourd’hui à la nouvelle de la perte de l’un des gourous qui ont transformé le monde digital au cours des dernières années, laissant derrière un tas de fans et un empire technologique nommé Apple.

Jobs a construit le premier ordinateur personnel dans la maison de ses parents adoptifs avec son ami, et bientôt co-fondateur de Apple Computer, Steve Wozniak. Il a ensuite acquis et développé NeXT et Pixar, pour reprendre en 1996 les reines de management d’Apple. Depuis, son leadership visionnaire a conduit l’entreprise de succès en succès, lançant le iMac, puis le iPod, suivi du légendaire iPhone et récemment le iPad.

Un ami me disait que la vie d’un être humain était mesurée par sa longueur et sa “largeur”. La longueur étant définie par le nombre d’années vécues par la personne, et la largeur représentant la qualité de vie et l’apport de la personne à la communauté et l’humanité. Steve Jobs est décédé à 56 ans, un âge considéré trop jeune par rapport à l’espérance de vie de nos jours, mais la largeur de son impact sur la planète est telle qu’il nous serait difficile d’évoquer les termes créativité, innovation, et technologie, sans mentionner Apple.

Une pensée à toi, Steve, un mémo, une prière... et surtout, un grand merci pour avoir inspiré tant de monde par ton leadership et ta persévérance.