Dans la Théorie des Jeux (Game Theory), et en considérant deux joueurs, il y a quatre résultats possibles:
(1) Je Gagne – L’autre Perd : Malheureusement, c’est la formule la plus largement répandue dans nos relations sociales et commerciales. Il est simplement ancré dans nos habitudes de penser seulement à notre intérêt personnel, en supposant que l’autre se débrouillerait après. Cela peut aller de décisions aussi importantes que de corrompre un officier pour accélérer un processus administratif, jusqu'à des actions quotidiennes banales comme garer sa voiture entre deux spots, empêchant le prochain arrivé de bénéficier du deuxième spot.
(2) Je Perds – L’autre Gagne : Souvent, cette situation est plus subie que choisie. Comme l’on peut deviner la frustration qui en résulte, cela devrait nous conduire à penser également à l’intérêt du parti opposé lorsqu’on se trouve en position de force.
(3) Je Perds – L’autre Perd : Ironiquement, cette situation se produit en résultat des deux situations précédentes. Souvent, lorsque chacun maximise son propre intérêt avec l’intention de réduire l’intérêt d’autrui, chacun diminue ses chances de bénéficier de ce que l’autre peut lui apporter. Un exemple serait celui d’une entreprise qui choisit de casser les prix d’un produit qui se vend aussi par l’entreprise concurrente. La première peut réaliser des gains grâce à la vente massive, mais ce gain sera à très court terme, car la deuxième entreprise peut répondre à cette stratégie en cassant les prix à son tour. En fin de compte, le gagnant dans tout cela est le consommateur qui achète le produit à un prix réduit, mais les deux entreprises auraient perdu.
Enfin ! Je Gagne – L’autre Gagne : Dans l’exemple de concurrence ci haut décrit, la meilleure stratégie serait que les deux entreprises se mettent d’accord sur une tactique de marketing qui jouerait en la faveur des deux à la fois, et au moment où l’une des entreprises déraille de cette tactique dans l’intention de faire plus de bénéfice au détriment de l’autre, le jeu se rejoue et les deux finiront en situation de perte mutuelle.
L’exemple de la concurrence des marchés n’est qu’un aspect parmi d’autres qui reflète les mécanismes de nos relations socioéconomiques. Eduquer les générations futures à considérer l’importance du bien global par rapport à l’intérêt personnel jouera substantiellement dans la balance sociale et économique qui gouverne le monde.