Thursday, September 17, 2009

L’Education concerne aussi le Cinéma !

« Ce documentaire totalement inédit passe à la loupe un des aspects les plus calomnieux de l’histoire du cinéma et que personne n’avait jamais osé contester, depuis l’époque du muet jusqu’aux grandes productions hollywoodiennes d’aujourd’hui.

Présenté par Jack Shaheen, Ph.D., auteur réputé, le film relève la longue succession d’images dégradantes qui ont été utilisées pour représenter les Arabes au cinéma. Des bandits bédouins aux jeunes filles soumises, en passant par les cheiks sinistres et les terroristes armés, ce documentaire jette un éclairage dévastateur sur l’origine de ces portraits stéréotypés et sur leur apparition à des moments clés de l’histoire des États-Unis, démontrant du même coup les lourdes conséquences de cette représentation aujourd’hui.

Jack Shaheen montre comment, au fil des ans, la persistance de ces images a fait en sorte de banaliser les préjugés entretenus à l’égard des Arabes et de la culture arabe, ce qui aurait eu pour effet de *** renforcer une vision étroite des individus d’origine arabe et d’accroître les répercussions des politiques intérieures et internationales des Etats-Unis sur leur vie ***.

En incitant le spectateur à réfléchir sur les conséquences sociales, politiques et simplement humaines de ces caricatures hollywoodiennes, ce film souhaite faire reconnaître l’urgence d’offrir un point de vue opposé qui rendrait justice à la diversité et au caractère humain du peuple arabe, tout en faisant ressortir le vrai visage et la richesse de l’histoire et de la culture arabes. »


Voici donc un appel à nos jeunes cinéastes de prendre le flambeau pour représenter nos peuples tels qu’ils sont et non tels que les autres voudraient les afficher. Le cinéma Marocain a effectué des avancées assez importantes ces dernières années, mais elles demeurent encore assez limitées en contenu et en portée (les sujets adressent souvent des problématiques sociales, et ces productions sont visionnées, au plus, dans les pays nord-africains et francophones).

J’appelle nos mécènes à investir dans des écoles d’art et de productions cinématographiques, d’appuyer nos artistes par les moyens qu’il faut de sorte à voir un jour naître un cinéma Marocain international, visionné et apprécié par le Japonais comme l’Américain comme l’Africain… N’en rigolez pas, lorsqu’on veut, on peut.

Tuesday, September 15, 2009

Et le train passe… encore une fois !

En application de la première tranche du Plan d’Urgence recommandé par le Conseil Supérieur de l’Enseignement (CSE), le Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur a dévoilé un projet de note selon lequel le volume horaire des enseignants sera revu à la hausse dans l’objectif de rehausser le niveau des élèves.

Comme on pourrait le deviner, la réaction des centrales syndicales s’est caractérisée par une forte opposition à cette décision. La Fédération Nationale des Fonctionnaires de l’Enseignement a affirmé qu’allonger le volume horaire – de 3 heures par semaine – ne ferait pas améliorer les choses forcément.

A priori, l’on pourrait critiquer cette attitude en accusant le syndicat et les personnes qu’il représente d’une sorte de « paresse professionnelle ». Mais abstraction faite de tout jugement subjectif, il me semble que, cette fois, le syndicat pourrait avoir raison.

A mon avis, il n’y aurait pas de mal à ajouter plus d’heures de travail. Cette initiative serait même appréciée. Mais cette approche reste, à mon sens une prolongation du mal existant. En effet, elle ne fait qu’augmenter l’exposition des élèves aux mêmes méthodologies et pédagogies d’enseignement actuellement en vigueur, et qui jusqu'à présent, n’ont pas prouvé d’être les plus efficaces. En d’autres termes, cette réforme ressemble plus à des heures supplémentaires qu’à une refonte du système d’éducation gravement souffrant.

L’idée est de penser à de nouvelles stratégies d’enseignement, de réfléchir aux types d’individus et de citoyens que l’on veut avoir dans vingt ans, et d’ajuster nos curriculums et pédagogies à ce besoin… le temps passe vite, et le monde roule à une vitesse déjà très supérieure à la nôtre, allons-nous à jamais rattraper le train ??...