Thursday, May 29, 2008

Le « Pourquoi » ...

Pourquoi nos enfants se droguent-ils? Un de mes professeurs en classes préparatoires disait que les questions les plus difficiles étaient celles qui commençaient par un “pourquoi”…

Inévitablement, les facteurs socio-économiques contribuent partiellement à la situation. Mais, à mon avis, le nœud du problème réside dans l’éducation instruite à nos enfants. Les valeurs que l’on inculque à l’enfant dès son plus jeune âge déterminent les traits de sa personnalité dans le futur. Ceci n’est pas de la science infuse certes, mais assimiler profondément cet aspect et y veiller continuellement pourrait transformer la face des générations futures au Maroc.

Nous ne parlerons pas des causes dans cet article autant que de pistes de solutions. Non pas parce qu’il n’est pas important d’analyser les causes, bien au contraire, mais simplement parce que les conséquences sont devenues aujourd’hui si graves qu’il faut, à mon sens, réagir très vite pour sauver ce que l’on peut sauver.

Et donc, comment peut-on contourner l’attention des jeunes lycéens pour éviter de prendre des substances toxiques ? Loin des solutions relatives aux traitements physiques et psychologiques de désintoxication, je proposerai des idées plus simples, faciles à implémenter, et qui pourraient, à mon avis, jouer un rôle considérable pour combler le vide immense dont souffrent plusieurs de nos adolescents.

Premièrement, les collèges et lycées devraient instaurer des activités parascolaires au sein des établissements en tant que composante indispensable du système d’éducation. Les clubs et bureaux d’élèves sont les premiers pas de l’enfant vers la construction d’une personnalité épanouie et indépendante. Les activités parascolaires permettent aussi à l’élève de développer très tôt le sens d’initiative et de leadership. Ainsi, au lieu de « tuer » le temps à chercher des formes de loisirs inadaptées, l’élève se trouvera pris entre ses devoirs, ses examens et des activités parascolaires amusantes et intéressantes.

Deuxièmement, toujours dans l’objectif de développer le sens de responsabilité chez l’adolescent dans un cadre amusant, les établissements devraient instituer des heures de volontarisme social obligatoires dans le cursus scolaire. Durant ces heures, l’élève se présenterait à une organisation ou collectivité locale pour accomplir une tâche spécifique déterminée par son/sa parrain(e) dans cette organisation. Le nombre d’heures pourrait être fixé à 40 heures par an, à titre d’exemple. Indéniablement, ce genre d’activités pousse l’adolescent à combler un “vide” qu’il n’a pas su – ou que son éducation n’a pas su– remplir. En outre, ce bénévolat alimente chez l’adolescent un sentiment d’appartenance et de contribution au système socio-économique dans lequel il évolue, ce qui renforce sa fierté et augmente sa confiance en lui/elle-même.

Incontestablement, celles-ci sont des idées parmi d’autres qui pourraient être développées et implémentées, ou bien rejetées et oubliées. Le déclic est de pouvoir appuyer sur le bon bouton au bon moment. Le moment est là. Qui veut appuyer sur le bouton ?...

2 comments:

Anonymous said...

De très bonnes idées, j'adhère. tbarkellah 3lik.

Anonymous said...

Des idées pratiques en effet. Mais n'oublions pas que la drogue circule aussi durant les cours, en arrière de la classe, et non pas uniquement durant les pauses. Ceci impose que le prof instaure cette culture d'initiative tout au long de la séance, en essayant d'impliquer tout le monde.