Saturday, March 7, 2009

First Things First

Stephen Covey met l’accent, en troisième lieu, sur l’importance de la priorisation : Commencer par les premières choses en premier. Cette logique semble pourtant naturelle. Mais la question serait : que signifie-t-on par « premières choses » ? Sont-elles les plus « globales », les plus « faciles à réaliser », les « moins coûteuses »… ?



Dans l’espoir d’élucider un peu plus cette notion de priorisation, j’aimerais partager deux expériences que j’ai vécues pendant ces quatre dernières années :

*** 1- Priorisation au travail: Dans mon ancien boulot, j’avais tendance à démarrer la journée par lister les tâches que je devais accomplir avant de quitter le bureau. Sans surprise, la liste semblait toujours longue et décourageante. Je suis tombée alors sur un livre de Pierre Sahnoun intitulé « Conseils au jeune guerrier » qui présentait une approche intéressante de la priorisation au travail. L’idée est la suivante : Une fois la liste de tâches dressée, il suffit d’inscrire à côté de chacune l’une des lettres A, B ou C selon les critères suivants :



Du coup, la longue et pénible liste se transforme en de conglomérats de A, B et C. Naturellement, l’on commencerait par les A, ensuite les B, puis les C.

*** 2- Priorisation à l’école : J’ai eu l’occasion de travailler avec des élèves du CE2 dans un cadre de volontarisme où je leur enseignais des concepts basiques de management. L’une des séances portait sur les modes de production dans une usine, à savoir la production unitaire et la production en chaîne. La simulation était le meilleur moyen de leur faire comprendre ces nouveaux concepts. Nous avons donc transformé la classe en une petite usine de fabrication de beignets. Les élèves se sont distribués en deux équipes, l’une pour fabriquer les beignets en mode unitaire, l’autre en mode enchaîné. L’enthousiasme était au plafond, mais le plus important était que les élèves ont vite compris que pour battre l’équipe opposée, il fallait suivre le bon ordre de production avec une priorité bien déterminée : La farine en premier, ensuite les œufs, le lait, la cuisson, et ce n’est qu’à la fin que la crème est ajoutée… autrement, le beignet serait compté comme un déchet suite à une faute de fabrication.

Les œufs, les beignets, la crème… ont été simulés par de simples autocollants, mais l’expérience a été aussi amusante pour ces enfants qu’enrichissante.

2 comments:

Jigé said...

Salut (= salaam) amie marocaine. Bravo pour ton blog! Chaque fois que j'y viens, j'apprends des choses intéressantes.

Dis donc, tu marches par paire ou quoi? "First things first"/"Begin with the end", "Une école unique" (SUPER!)/"Un rêve, une école", "Un framework de succès"/"The kingdom of possibilities".

NOTE. Tu as déjà visité connaissance de soi et tu es toujours la bienvenue.

Jigé said...

Chère Fadwa,ton com’ m’encourage à continuer d’écrire et je t’en remercie. Non, pas de conférences : seulement ce blog où je dis ce qui est vrai pour moi car c’est mon exp. Ce que je m’efforce de faire dans ces articles est seulement d’incliner à se questionner : «et si c’était vrai?» ; à chacun ensuite de prendre ce qui lui convient. Moi aussi je visite ta page assez souvent car je trouve que ta manière d’écrire est intéressante.

Je me souviens de ton com’ sur Israël et les Palestiniens. Je profite de ce que tu es arabe pour te poser une question qu’un occidental comprend mal : dans ce conflit Israélo-Palestinien, il est difficile de comprendre pourquoi une Marocaine se sent solidaire des Palestiniens. Est-ce une solidarité de race (tous sont arabes)? En Europe on ne verrait jamais un Allemand se sentir solidaire d’un Italien simplement parce que tous deux sont occidentaux; mais on retrouve une solidarité s’ils défendent la même cause (les chiens mal traités, par exemple) mais pas de race.