Monday, December 19, 2011

Classement des Instituts Educatifs : Un chantier à développer


J’ai été victime, il y a quelques mois, d’une « sur-appréciation » d’un établissement où j’ai inscrit ma petite en début d’année. L’école en question offre en apparence tout ce qu’un parent soucieux de l’éducation de son premier enfant souhaiterait. Mais la réalité a été différente, et comme beaucoup de parents, j’ai dû retirer ma fille de l’école après une déception assurée, un déficit de plus de 5000 DH (~ US $700) entre frais d’inscriptions et règlements additionnel, mais surtout l’anxiété de devoir gérer la peur grandissante de ma fille envers le concept de « l’école » !

Quelle aubaine offrirait-on aux parents si le choix des écoles pour leurs enfants leur serait plus facilité ? En d’autres termes, pourquoi n’existerait-t-il pas encore chez nous un système qui puisse classer les écoles préscolaires , primaires, secondaires, et même universitaires, selon des critères bien définis et reconnus par tous ?

Les avantages d’une telle approche seraient immédiatement perceptibles :

- Les parents auraient une liste avec des critères formels, et donc crédibles, de sélection des établissements scolaires ;

- Les établissements jugés « meilleurs » seraient en tête de liste, ce qui pousserait les moins bons à fournir davantage d’efforts pour s’aligner avec ceux en dessus ;

- Les clients (parents d’élèves) auraient l’information complète sur les établissements, ce qui leur confèrerait un pouvoir de négociation légitime puisqu’ils payent pour ce service ;

- …que les meilleurs gagnent ; la qualité est fille de la compétitivité.

Maintenant, on se demanderait pourquoi un tel système n’est toujours pas en place au Maroc. Une poignée de fausses-contraintes en serait-elle la cause ? On se demanderait, en effet, quel organisme pourrait prendre en charge une telle opération et quelles en seraient les motivations ; quels établissements scolaires couvrir, lesquels des critères utiliser ; et enfin à quel coût ?

Tout organisme privé possédant les ressources et compétences nécessaires pour entreprendre un tel travail serait en mesure de le faire, les motivations iraient du simple avantage d’être premier au marché (first to market) jusqu’au bénéfice immuable de renforcer l’image de marque de l’entreprise en question. L’Etat pourrait également chapoter l’activité de classement des établissements, en partenariat avec un ou plusieurs cabinets de conseil de renommée.

Concernant les critères de classements, une multitude de facteurs peut être prise en considération. Exemple : la qualité d’enseignement, le nombre de réussite par année, le nombre de débouchés, le succès professionnel des débouchés…etc. Les critères peuvent être déclinés en sous-critères pour faciliter les mesures.

Enfin, la question de coût reste étroitement liée à la perception du bénéfice d’une telle opération. Le coût dépendra forcément du nombre d’établissements couverts, de la facilité de collection des informations, et du temps de traitement et de synthétisation des données.

Vivement alors la mise en place d’un système normé de classement des établissements scolaires et des universités, ne serait-ce que pour le luxe de pouvoir distinguer, au préalable, le bon du moins bon…

1 comment:

Anonymous said...

Aux USA, les autorites ne classent pas directement les etablissements scolaires, surtout le primaire et secondaires. Ca serait de mauvais gout, ce qu'ils font, c'est publier la moyenne des etudiants dans toutes les matieres. Et donc c'est au citoyen de faire les comparaisons. Les ecoles qui obtiennent les meilleures moyennes sont forcement les meilleures.
Ce qui est encore plus interessant, c'est que ce n'est meme pas les autorites qui collectent ces donnees. Les ecoles sont obligees, par loi, de publier ces chiffres. Comme ca les parents peuvent faire le meilleur choix pour leurs enfants.
En ce qui concerne les universites, il y'a un systeme un tout petit peu diffeent, elles sont classees selon des criteres un peu plus elargis que les ecoles primaires et secondaires. Ces classements sont publies par des magazines specialises chaque annee.
Ca s'appelle de la transparence, un concept qui est totalement inconnu au Maroc.
Le probleme au Maroc c'est moins les ecoles et plus la politique du gouverenement. L'education etant un secteur cle quand au developement futur de n'importe quel pays, on se demande ou sont les priorites du gouverenement de l'education.
Nos universites sont des parkings pour jeunes gens sans emplois et des usines a fabriquer des chomeurs.
Et on se demande a la fin pourquoi notre economie n'arrive pas a decoller.
Tout commence et finit par l'education nationale. TOUT!!!!!